Le
jour du départ arriva.
Dans les Pyrénées, ils avaient peur des loups et des bandits.
Le soir, ils s'arrêtaient pour dormir sous les arbres ou à la belle
étoile ou dans des fermes.
Sur le chemin, ils rencontraient des pèlerins venus d'autres villes
et de pays lointains. Ceux qui s'étaient déjà rendu à Compostelle
se reconnaissaient à la coquille qu'ils portaient autour du cou.
Un
soir, la famille Jansen arriva dans la ville de Santo Domingo de
la Calzada.
Ils s'installèrent dans une auberge le soir.
Jacques rencontra Isabelle, la fille de l'aubergiste. Ils dansèrent
tous les deux pendant toute la soirée.
L'aubergiste proposa à Jacques de rester mais Jacques ne pouvait
pas car une fille l'attendait dans son village.
Le soir, il ne put dormir.
Le
lendemain, la mère de Jacques avait mal au dos, alors elle demanda
à son fils de porter le sac.
Il dit : " Partez devant, je vous rejoindrai. "
Alors, il alla dire à l'aubergiste qu'il voudrait bien rester, mais
qu'il ne pouvait pas. Isabelle avait tout entendu. Alors, elle alla
mettre un gobelet précieux dans le sac de Jacques.
Jacques
s'en alla.
Les gardes de la ville l'arrêtèrent sur le chemin. Ils le fouillèrent
et trouvèrent le gobelet en argent. Ils traitèrent Jacques de voleur
et ils l'emmenèrent devant le juge.
Jacques est condamné à la peine de mort car le juge pense qu'il
est bien coupable.
Le juge croit être le plus pauvre des hommes à cause de la décision
qu'il a dû prendre et pour se consoler, il veut manger les belles
volailles que Jacques transporte. Il demande à la femme de l'aubergiste
de les faire rôtir.
La
femme de l'aubergiste a gardé le coq et la poule de la famille Jansen
pour son élevage et, à la place, elle a égorgé et fait rôtir de
deux ses volailles moins belles. Madame Jansen arriva chez le juge
et dit que son fils n'avait rien fait.
Le juge lui répondit : " Ce n'est que lorsque j'entendrai le
cocorico de votre somptueux coq blanc et lorsque votre grosse poule
toute ronde apparaîtra à nouveau bien vivante dans cette pièce,
que je serai convaincu de l'innocence de votre fils. "
Quand la femme de l'aubergiste entendit que Jacques était condamné
à mort, elle ramena le coq et la poule devant le juge.
Le coq n'arrêta pas de chanter.
La mère dit que son fils était tombé dans un piège.
Le juge désespéré décida de libérer Jacques puisqu'il l'avait promis.
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