Le projet de la chorégraphe, dans le cadre des classes du patrimoine de CAHORS

 
 

Claire AMIET , chorégraphe

Intervenante danse à l’école, agréée

Projet artistique pour la classe patrimoine «  Moyen Age »

LA DANSE CONTEMPORAINE ET LE CLOITRE DE CAHORS

Objectif général
  Faire découvrir par les perceptions, les sens en éveil, le corps, la danse, le SENS d’un lieu patrimonial, en particulier le cloître de la cathédrale de CAHORS
 
Préambule

D’une façon générale, un acte patrimonial quel qu’il soit, nous apprend sur nous mêmes, notre passé commun, notre culture, notre histoire d’êtres humains. Il a été construit par des humains 

pour une fonction particulière, pour que d’autres y aient une pratique spécifique ( que ce soit une abbaye, un château, un site industriel…). Puis le lieu a perdu sa fonction d’origine et  son histoire a continué : démolition, abandon, inhabitation, reconstruction, réhabilitation. Aujourd’hui il nous est proposé avec toutes ces (ses) traces. Il a une existence, une fonction nouvelle.

L’architecture d’un cloître n’a pas été conçue par hasard, sa symbolique est universelle. Elle devait introduire un type de comportement, ou au moins le favoriser. Nos perceptions actuelles restent les mêmes que celles des moines pour qui le monastère a été construit, même si l’aboutissement est bien différent.

Le mot cloître signifie à l’origine «  enclos », « enceinte », et même « prison ».

D’une manière générale, il est au cœur des monastères. C’est un lieu géométrique, d’ombre et de lumière, de silence, un centre distributif des lieux qui l’entourent.

La galerie couverte peut avoir un rôle de déambulation ( récitatif des prières) par la marche, régulière et infinie, la répétition des mêmes espaces.

La sensation d’enfermement, de « tourner en rond » est compensée par une ouverture vers le haut, vers le ciel, de la partie centrale qui souvent comporte un jardin, un puits. L’extérieur reste néanmoins inaccessible.

Les formes générales, souvent austères, simples et dépouillées, les détails architecturaux (chapiteaux, nervures des voûtes) ont aussi un rôle à jouer dans l’influence qu’ils ont sur notre approche du cloître.

  Le travail avec les enfants
 

 

C’est sur ce travail de perceptions, d’observations, d’écoute du lieu tel qu’il est, et d’une recherche sur l’influence de l’architecture sur notre comportement, que nous allons baser l’intervention de la Danse, du corps en mouvement avec les enfants.

Ces observations sensorielles nous permettront ensuite de dégager des thématiques pour la danse.

Par exemple :

  • enfermement : rapport intérieur/extérieur
  • la forme carrée(ou rectangulaire) , les autres formes observées(voûtes, arcades…) : contrainte/espace de liberté
  •   répétitivité, rythme, marche…
  • qualités du monde sonore environnant (dedans, dehors)

    Ces thématiques ( ou d’autres du même type) pourront se nourrir d’éléments supplémentaires puisées dans les observations préalables : détails architecturaux, couleurs, qualité des matériaux, dans leur unicité/diversité, pouvant venir perturber, surprendre, contredire ou appuyer le sens.

    A partir de ce travail de recherche corporelle, il sera mis en œuvre un travail de construction chorégraphique simple dans lui même, mettant en relation les observations thématiques des enfants et leurs trouvailles en danse.

    C’est en fait un travail d’interprétation, de choix . C’est le travail de l’artiste contemporain face à un site chargé d’histoire

Expérience vécue par les élèves de l'école de BAGAT (REP de Montcuq)
 

Compte rendu : Texte Corinne DOLLON professeur des écoles

                                Photos Céline LOUBATIERES aide éducatrice  REP de MONTCUQ

   
Phase 1 : s’approprier le lieu
Phase 2 : écouter le lieu
Phase 3 : toucher, sentir le lieu
 Phase 4 : danser ses ressentis
Phase 5 : fabrication d’un catalogue
Phase 6 : chorégraphie
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