Démarche suivie pour étudier le pont Valentré de Cahors avec des
élèves de 5e .
1.
Nous sommes allés
pendant deux heures près du pont et j'ai donné trois activités à réaliser (2 heures).
¨ Pour l'activité A*(2) ("les yeux et les oreilles"), les élèves travaillaient par groupes de deux. Un élève était "les yeux" : placé sur les berges du Lot, face au pont, il le décrivait en notant les mots qu'il prononçait. Le deuxième élève, "les oreilles", placé à coté de son camarade mais en sens inverse, dos au pont, dessinait le bâtiment en suivant les indications orales de son coéquipier (on peut décider avant si l'élève qui dessine a le droit ou non de poser des questions à celui qui décrit). Puis les deux élèves regardaient ensemble le dessin et le comparaient au pont : ils notaient les ressemblances et les différences et essayaient d’analyser les difficultés rencontrées dans cet exercice.
C'est un excellent exercice de communication qui permet aux élèves et à l’enseignant de prendre conscience de certaines difficultés : l'observation, la description (beaucoup d’élèves commencent par décrire un détail et la feuille n’est plus assez grande lorsqu’ils arrivent enfin à l’allure générale), la précision du vocabulaire, souvent le manque de vocabulaire, la nécessité de trouver des repères, le manque de logique (les tours placées sur les arches et non sur les piliers du pont), la déformation et l’interprétation du message en fonction de sa propre culture (un élève pêcheur dessine des poissons dans le Lot quand son camarade lui parle de rivière).
J'avais prévu dix minutes pour dessiner mais le temps était trop court. Au total (dessin et confrontation du dessin avec la réalité) les élèves ont mis trente minutes.
¨ Pour l'activité B*(3), les élèves étaient groupés par quatre pour donner leurs impressions (trouver des adjectifs pour qualifier le pont, construire des phrases pour utiliser et justifier ces adjectifs) et se poser des questions sur ce pont.
¨ Pour l'activité C*(4), les élèves groupés par deux devaient situer le pont par rapport aux points cardinaux et le détailler : pour remplir cette fiche ils se sont déplacés sur le pont. Pour le vocabulaire (question 5), les élèves ont mis en commun leurs connaissances puis j'ai apporté une aide orale.
2.
Une deuxième séance
de travail a été réalisée aux Archives départementales*(5) (2 heures).
J'avais sélectionné des documents concernant le pont Valentré (essentiellement des documents du XIXe s. évoquant les multiples restaurations : croquis, plans et textes). Cette séance a permis aux élèves de comprendre l'utilité des centres d'Archives, d'entrer en contact avec un document d'histoire original et de prendre conscience de la nécessité d’entretenir les monuments historiques afin de les conserver et des les transmettre aux générations futures.
3.
Une troisième séance
au CDI du collège a permis de donner quelques consignes sur les recherches
documentaires (1 heure).
Malheureusement le collège n'avait pas encore de documentaliste, les élèves ont dû faire l'essentiel des recherches chez eux ou à la bibliothèque municipale. Ils devaient apporter des documents personnels sur le pont Valentré.
4.
L'étape suivante
consistait à imaginer une fiche d'identité concernant le pont Valentré pour
faire travailler les Italiens lors de leur venue à Cahors (1 heure en classe et
1 heure à la maison).
Il fallait trouver des rubriques : une fiche a pu être élaborée*(6) et les élèves français ont dû la remplir. Ensuite il fallait déterminer quels renseignements il était nécessaire de donner aux Italiens qui n'étaient pas censés connaître ce pont. Nous avons abouti à la fiche d'identité en français*(7) en utilisant tous les renseignements apportés par les élèves. Cette fiche a été traduite en italien*(7) par un collègue.
5.
Les lycéens
italiens ont rempli la fiche d'identité.
Mes élèves sont allés les voir
travailler sur le site du pont et les ont parfois aidés. Puis les Français ont corrigé en classe le travail
des Italiens et leur ont mis une appréciation. Après concertation générale,
ils ont décidé de faire apparaître les points positifs notamment les efforts
des Italiens pour compléter la fiche en écrivant en français alors qu’ils
n’étudient cette langue que depuis une année.
6.
Par petits groupes,
les Italiens et les Français ont participé à un atelier sur les contes.
Retour à architecture défensive