« Voici le chemin vers la fin des terres

Prépare toi , voyageur inlassable… »

 

Nous voici au début d’un voyage qui part du Nord-est, du Puy-en Velay vers l’Occident , là où le soleil se meurt, en Espagne, vers la fin des terres.  Ce voyage se présente comme un jeu de l’oie avec des étapes qu’il faudra franchir, des épreuves à traverser.

Les étapes du chemin sont représentées par des panneaux composés de photos et de textes en plusieurs langues : ce sont les langues qu’utilisaient les pèlerins au Moyen Age : l’occitan, la langue la plus répandue mais aussi l’anglais, l’espagnol et le français.

Le voyage commence sur terre et il doit emmener le pèlerin au paradis. Mais bien des épreuves et des souffrances l’attendent…

Case 1 :Pour commencer le voyage, il faut passer sous une arche où des plantes vous accueillent : un cyprès ,qui vient de l’île de Chypre et qui est le symbole de l’immortalité et de la résurrection que l’on trouve souvent dans nos cimetières et un laurier qui symbolise la victoire : quand les gens gagnaient un concours, on leur faisait porter une couronne de laurier.
Case 3 : Nous traversons un passage de galets : ce sont les pierres du  ruisseau qui descend de la montagne et autour se trouvent des joncs qui poussent d’habitude au bord des rivières. Le texte de cette case évoque une chanson de pèlerin que les pèlerins chantaient pour se donner du courage. Les mots essentiels de la chanson sont traduits en quatre langues :douleur, naviguer, faiblir

Case 5 : Le pèlerin s’arrête à l’hôpital où il va chercher de la nourriture et du réconfort.

Malade , pain , réconfort

Case 6 :Le chemin monte de plus en plus, le chemin est pierreux et difficile à suivre. Le voyageur arrive au bord de la Garonne, il va falloir traverser ce fleuve et à cet endroit -là, la mer remonte dans la Gironde et les vagues sont parfois fortes. Il faut payer des gens pour vous aider à traverser.

                   « Nous entrâmes dans la barque …Marinier, passe promptement de peur de la tourmente ».


Case 9 : Dans cette case, on trouve le portrait du pèlerin avec ses attributs : une calebasse pour boire, un bourdon, sorte de bâton pour alléger la fatigue du chemin, sonder le fond des rivières et éloigner les mauvaises rencontres.

«  Ma calebasse est ma compagne,

mon bourdon, mon compagnon

l’auberge m’y gouverne

l’hôpital est ma maison »

Près du pèlerin, un olivier, symbole de la paix. On voit souvent une colombe transporter un rameau d’olivier pour transmettre un message de paix. Le pèlerin cherche la paix en lui même.

 

Case 14 : On arrive sur un terre-plein qui est une grande étape, on peut enfin se reposer à l’auberge avec son toit en chaume : « dîner, hôtesse, cuisine ».

Pour faire la cuisine, il faut des herbes aromatiques : du laurier et aussi du romarin qui se trouvent près de l’auberge.

Case 16 : On voit sur le tympan de l’abbatiale de Moissac, le Christ entouré de vingt-quatre vieillards qui portent une coupe de vin à la main. Prés de l’auberge,  un érable qui fera de l’ombre pour le pèlerin fatigué et une liane, qu’on appelle un passiflore qui donne les fruits de la passion (leurs fruits ressemblent à une croix et leurs pistils à des clous qui font penser à la Passion du Christ).

Case 17 : Un passage qui forme une sorte de coude et qui représente un changement de pays : on arrive en Espagne où apparaît une architecture d’influence musulmane composée d’ arcs qui semblent se refermer appelés des arcs outrepassés, en forme de fer à cheval (On en trouve  à Cordoue et à Grenade).

 Cet arc a la forme d’une serrure qui permet d’aller ailleurs dans un monde qu’on n’imagine même pas :

« changer, passer, on n’ entend point »

   

Case 23 : Le puits est un miroir, il relie les trois éléments : l’air, l’eau, la terre.

Il permet de relier ce qu’il y a de plus profond (la terre) et ce qu’il y a de plus haut (le ciel, l’air), le lien entre les deux est le miroir de l’eau.

 

Case 24 : Le petit pont qui tremble 

« Quand nous fûmes sous le petit pont

 qui tremble, à chaque pas qu’on fait,

 nous avons cru mourir. 

 La paix, la paix, sauve les pélerins, sauve-nous .»

Le pont de la Puenta de la Rena est le pont le plus important du chemin, celui où se réunissent les trois principaux chemins qui mènent à Saint Jacques de Compostelle. Un pont est fragile, il représente le destin, on peut continuer ou revenir en arrière. Ce pont est situé au centre d’une croix qui indique les quatre points cardinaux.

Case 26 : Cette case exprime la joie du pèlerin qui cueille des plantes médicinales. La lavande sert à se réconforter, autrefois on se faisait des tisanes de lavande pour soigner les maux de gorge.

Case 29 : L’intolérance

En enfer, on retrouve les hérétiques représentés sur le tympan de Conques.

« chagrin et destruction »

Prés de là, on a planté un figuier qui est le symbole de l’abondance mais desséché,  il est le symbole de l’hérésie et de la mort.

Case 31: La mort

         Pendant le voyage, le pèlerin a connu l’hôpital, l’auberge, le puits, le pont où se choisit son destin. Il a rencontré aussi l’intolérance, les guerres de religion, la mort. Mais d’autres épreuves l’attendent encore.

                  « Mon compagnon fut mis en terre

dont j’ai le cœur dolent »

Mais il faut encore faire un effort pour monter encore plus haut, même si l’énergie commence à manquer.

Case 33 : L’entrée dans Saint Jacques de Compostelle

Case 35 : Fin du voyage

                   Me voici enfin de retour

J’ai traversé des fleuves

Sous les nuages

J’ai traversé l’hiver

Dans la lumière

Me voici enfin de retour

Avec sur les mains

Cette musique d’ange

Si étrange

Me voici enfin de retour

Etranger à moi-même

Le poète rappelle les souffrances du pèlerin endurées pendant le voyage.

   

Case 36 : Le paradis

         On passe sous une arche pour accéder au paradis, un rosier grimpant accueille le pèlerin du parfum de ses roses. La rose symbolise la passion et l’amour.

         On passe par la porte du paradis . Nous voilà arrivés plus chargés de connaissance qu’au départ. Le voyage est fini

   

Les élèves ont remercié Alem Surré Garcia dans toutes les langues.

         Merci, grazie, danke sehr, muchas gracias, thank you very much….

 

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